World Trip # 7: Malawi - Zambie (part VI)
Où en étais-je depuis la dernière fois ? Lilongwe, et tous les amis de Puncque qui m’ont escorté à travers les marchés tortueux, poisseux et infestés de mouches des abords de la ville pour m’aider à faire mes emplettes.
Puncque arrivait le soir même, en principe vers 19h.. qui se sont transformés par les aléas coutumiers du taxi brousse en passé minuit.
L’attente s’est faite en compagnie de ces mêmes amis aux surnoms qui rivalisent de bizarreries : Vitoumboko alias cheese on toasts, black seeds, sex and drugs, Joy and happiness, etc. ... et un de ses cousins, Jarvis, qui a grandi avec Puncque à l’époque où ils partageaient à 28 la petite maison familiale.
Jarvis survit en vendant des T-shirts et bibelots de toutes sortes. La vente en rue aux Mzungus est interdite ; le jour même, la police lui avait confisqué l’équivalent de 3 mois de travail, tout à refaire, mais le plus extraordinaire est que cela n’avait pas le moins du monde entamé sa joie de vivre...
En tant qu’amie de Puncque, et donc leur « sister » d’adoption, tous refusaient de me laisser seule avant de s’assurer que Puncque soit là pour prendre la relève et veiller sur moi, me demandant toutes les 10 minutes avec une bienveillance étouffante si tout allait bien....
Ici, Mzungu seule parmi les locaux, ce serait presque le syndrome de la pauvre petite fille riche ; caractérisé par une saloperie d’auto-défense, manifestée elle-même par des a priori
J’ai su aussi par la suite par un de ses copains que Squeeze habitait dans un village lointain de plusieurs dizaines de kilomètres, et qu’il avait volontairement raté son dernier bus pour s’assurer que je ne restais pas seule en attendant son ami d’école Puncque. Quand Puncque est enfin arrivé, je l’observais de loin mendier un lift aux riches Mzungus expats en 4X4 qui ne daignaient même pas lui répondre ne serait-ce que par un regard.
Les expats, il y en avait tout un attroupement au bar où l’on a passe la soirée... Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne donnaient pas vraiment envie d’être connus davantage...
Jetant avec dédain leurs liasses de Kwachas sur le comptoir pour qu’on leur serve au premier claquement de doigts leurs verres d’alcool qu’ils vomiront de toute façon quelques heures plus tard... Ils ont sans doute l’impression qu’ils se sont complètement intégrés lorsqu’ils abordent fièrement leur dreadlocks ou tresses africaines, qui sur la tête d’un Mzungu, les rendent encore plus ridicules.
Dans les bus, le moins que l’on puisse dire est que je me suis faite remarquer : dans le premier, un petit gosse qui hurlait à chaque fois que je le regardais : au secours, un monstre blanc! Ca avait le mérite de faire hurler de rire tout le monde. En Zambie, alors que je venais d’acheter du mais grillé à une petite fille, et non habituée à la monnaie locale, un passager me prévient qu’elle ne m’a pas rendu le change exact. Ca devient l’indignation générale, l’homme sort du bus, court après elle... Touchée de tant d’attention, mais aussi prise de pitié pour la petite vendeuse visiblement terrifiée à la vue d ‘un bus entier enragé contre elle, je lui ai finalement laissé la monnaie et acheté son stock entier d’épis de mais pour le partager avec mes comparses...
Pendant le voyage, j’ai fait la connaissance de Grace, une petite Zambienne qui quittait son village pour la première fois, et qui louchait dep
Arrivée en Zambie, j’ai donc fêté mon anniversaire au milieu des éléphants qui m’empêchaient régulièrement de regagner ma tente ou d’en sortir, et au son des grommèlements des hippos somnolant dans la rivière d’en face. Puncque m’avait rejoint 1 jour plus tard avec un 4X4 et un couple d’Américains qu’il guidait. Il avait acheté de quoi cuisiner au brasero pour nos 4 jours sur place, et une bouteille de brandy locale pour trinquer à ma vieillesse.
Le lendemain, on n’avait déjà plus rien à manger.. le
s babouins étaient venu tout nous voler pendant la nuit.
Des animaux, il y en avait autant qu’on en voulait : girafes, zèbres, hippos, crocodiles, beaucoup, beaucoup d’éléphants, antilopes, léopards, lions.... Au début, c’est l’excitation quasi enfantine, à la fin, c’est quasi l’exaspération blasée : ‘’ oui, j’ai vu, un zèbre, et alors ?’’
Je prévoyais un séjour prolongé en Zambie, finalement, à la vue du coût de la vie sur place, mais aussi à la suite d’une confortable proposition de pouvoir rentrer gratuitement sur Lilongwe en 4X4, je suis revenue sur le Malawi. Et quand le douanier malawien a mis son cachet sur mon passeport, je me sentais presque de retour a la maison...
Ici, j’ai reçu mon nouveau surnom, Chiphaliwali, ca veut dire ‘’lightening’’ en Tonga, dialecte de la région de Nkhata Bay... Joli, hein?
1 commentaire:
Retour a la 'base', au Malawi alors ?! Et c'est koi la prochaine destination ??
Enregistrer un commentaire